Qui sont les pirates informatiques ?
Les pirates informatiques sont des perceurs de coffres-forts numériques qui utilisent leurs compétences informatiques pour s’introduire dans des espaces numériques restreints, tels que les réseaux, les serveurs, les appareils personnels, les comptes en ligne et les infrastructures cloud. Puisque les pirates utilisent des méthodes inhabituelles pour pénétrer dans les systèmes informatiques, leur but est souvent malveillant, mais certains d’entre eux œuvrent pour le bien de la société.
De nombreux pirates qui s’introduisent dans les ordinateurs cherchent à voler de l’argent, accéder à des informations ou demander une rançon en échange de fichiers. D’autres travaillent en toute légalité et sont payés pour examiner et tester la sécurité des systèmes numériques. Il existe également des types de pirates informatiques qui se situent dans la zone grise située entre le piratage légal et le piratage illégal.
Les principaux types de pirates informatiques
Les pirates informatiques sont généralement classés en fonction de leur intention, du consentement de la cible et de la légalité de leur activité, mais la distinction n’est pas toujours évidente.
Pirates « white hat » (éthiques)
Les pirates « white hat » se livrent à un piratage légal afin d’améliorer la sécurité numérique de ceux qui les engagent. Ils sont rémunérés pour infiltrer des systèmes numériques afin d’en identifier les vulnérabilités potentielles en matière de sécurité et de faire part de leurs observations à leurs clients. Le piratage « white hat » permet aux entreprises et aux organismes de rectifier les failles de sécurité avant qu’elles ne puissent être exploitées par des pirates informatiques malveillants.
Par exemple, une compagnie d’assurance peut engager un pirate « white hat » pour simuler des attaques annuelles afin de s’assurer que les informations personnelles de ses clients sont sécurisées. Le piratage « white hat » est basé sur le consentement : les clients en font la demande et sont conscients qu’une tentative de piratage de leurs systèmes sera effectuée.
Pirates « black hat » (malveillants)
Les pirates informatiques « black hat » sont des cybercriminels qui orchestrent des escroqueries et exploitent des vulnérabilités dans l’intention de nuire. L’objectif des pirates « black hat » est généralement de gagner de l’argent. Ils le font de différentes manières, qui consistent principalement à voler de l’argent directement, déchiffrer des mots de passe pour accéder à des informations qui peuvent être vendues sur le Dark Web ou demander une rançon en échange de données sensibles.
Les « black hats » sont les pirates informatiques les plus dangereux, qui sont généralement prêts à tout pour masquer leur identité. Il est donc extrêmement rare qu’un pirate informatique discute ouvertement avec vous. Ils forment parfois des groupes de pirates informatiques pour réaliser des piratages à grande échelle.
Ce sont les entreprises qui sont les plus vulnérables en cas de piratage, car elles détiennent de grandes quantités de données personnelles. Mais les particuliers peuvent également faire l’objet d’un piratage. Les pirates « black hat » accèdent souvent à des systèmes plus importants en piratant des appareils individuels tels que des téléphones ou des routeurs. Les comptes de messagerie électronique sont également une cible privilégiée des pirates informatiques.
C’est pourquoi il est si important que les entreprises effectuent régulièrement des tests de cybersécurité et que les particuliers protègent leurs données à l’aide d’un logiciel de protection contre les menaces tel qu’AVG AntiVirus.
Pirates « gray hat »
Les « gray hats » évoluent dans une zone éthique de piratage ambiguë, entre le blanc et le noir. Ces pirates s’infiltrent dans les systèmes sans le consentement de leur cible, mais ils n’en exploitent pas les vulnérabilités pour causer des dommages. Ils informent plutôt les victimes du piratage afin de les aider à améliorer leur sécurité.
Mais les pirates « gray hat » ne partagent pas toujours ces informations gratuitement. S’ils informent les entreprises qu’elles ont fait l’objet d’un piratage, ils leur demandent parfois une rémunération en échange des détails. Dans ces cas, les victimes doivent payer pour connaître les vulnérabilités de leur système. Cependant, s’ils refusent de payer, les pirates « gray hat » n’essaieront pas d’exercer des représailles et de causer des dommages.
Le piratage « gray hat » est loin d’être aussi grave que le piratage « black hat », mais il n’en reste pas moins contraire à l’éthique. Les pirates informatiques « gray hat » s’introduisent dans les systèmes sans consentement, et même si leur objectif est d’améliorer la sécurité, leurs activités restent illégales.
Pirates « red hat »
Les pirates informatiques « red hat » se considèrent comme les « super-héros » du piratage. Ils ciblent généralement les pirates « black hat » afin de perturber leurs attaques ou d’exercer des représailles à leur encontre. Bien que les pirates « red hat » soient farouchement opposés aux « black hats », ils utilisent des techniques similaires pour pirater des réseaux ou des individus « black hat ». Ils peuvent lancer des attaques de grande envergure destinées à détruire les serveurs « black hat » ou voler leurs ressources et les rendre aux victimes.
Pirates « blue hat »
Les pirates informatiques « blue hat » sont des pirates « white hat » employés par une entreprise. Leur tâche consiste à maintenir la cybersécurité de l’entreprise et à prévenir les attaques. Les « blue hats » ne sont généralement pas appelés « pirates » une fois qu’ils sont employés par un organisme ou une entreprise.
Les « blue hats » travaillent souvent au sein d’une équipe et ne sont pas toujours responsables de l’exécution des piratages. Ils sont généralement employés par le service informatique de grandes entreprises. Ils peuvent également travailler pour des agences de cybersécurité qui vendent des services de piratage « white hat » à leurs clients.
« Script kiddies » (apprentis pirates) et pirates « green hat »
Ces termes sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais il existe des différences. Les deux font référence à des pirates inexpérimentés, mais les pirates « green hat » peuvent aspirer à devenir des pirates « white hat » ou « black hat », alors que les intentions des « script kiddies » sont presque toujours malveillantes. Ces derniers se servent de malwares existants et de scripts créés par d’autres pirates pour lancer leurs attaques.
Les « script kiddies » peuvent également avoir recours à l’ingénierie sociale, car il ne sont pas assez compétents pour exécuter des attaques plus sophistiquées sur le plan technologique. Cela signifie qu’ils peuvent se faire passer pour d’autres personnes et envoyer des e-mails frauduleux dans l’espoir de convaincre leurs cibles de leur communiquer des informations sensibles.
En revanche, les pirates « green hat » veulent acquérir les compétences techniques nécessaires pour un jour devenir des pirates « white hat » ou « blue hat ». Certains n’ont pas d’objectif clair à ce stade et pourront par la suite s’engager sur la voie du piratage « black hat ».
Pirates « hacktivistes »
Les hacktivistes sont des personnes qui piratent des systèmes afin de lutter contre ce qu’ils perçoivent comme une injustice politique ou sociale. Ils tentent souvent de dénoncer les malversations des gouvernements ou des entreprises en piratant des systèmes sécurisés et en exposant des informations secrètes.
Le groupe hacktiviste le plus célèbre est Anonymous, qui a piraté de nombreuses organisations, dont l’Église de Scientologie, la Réserve fédérale américaine et des gouvernements du monde entier, pour protester contre une injustice apparente.
Ceux qui se livrent à l’hacktivisme ont presque toujours l’intention de nuire à la réputation de leurs victimes ou de leur causer d’autres préjudices, même s’ils pensent que leur intention est d’agir pour le bien commun.
Pirates informatiques financés par un État ou une nation
Les pirates informatiques financés par l’État travaillent pour des gouvernements. Certains sont des pirates « white hat » qui visent à améliorer la cybersécurité nationale, tandis que d’autres utilisent des tactiques « black hat » pour nuire à d’autres pays.
Le piratage informatique soutenu par un État est souvent une forme d’espionnage, par le biais duquel les États tentent d’obtenir des informations concernant d’autres gouvernements. Ils peuvent alors se servir des connaissances acquises lors de piratages commandités par l’État pour se préparer à un danger imminent ou pour l’éviter, ou encore pour lancer leurs propres attaques subversives.
Initié malveillant (lanceur d’alerte)
Un initié malveillant, également connu sous le nom de lanceur d’alerte, est une personne qui travaille pour une entreprise et qui décide de dénoncer des actes répréhensibles de l’intérieur. Comme les lanceurs d’alerte travaillent pour les cibles qu’ils piratent, ils possèdent déjà l’accès de sécurité nécessaire pour exposer des informations confidentielles. Certains agissent par rancune, pour obtenir un gain financier, ou par vengeance, tandis que d’autres estiment qu’il est de leur devoir de révéler la vérité.
Un exemple célèbre de lanceur d’alerte est Edward Snowden, qui a divulgué des informations classifiées à partir de son poste au sein de l’Agence nationale de sécurité afin de révéler les programmes de surveillance de masse du gouvernement américain.
White hat, black hat, gray hat : quelle est la différence ?
Trois facteurs différencient les différents types de pirates informatiques : le consentement, la légalité et l’intention de nuire.
Les pirates « white hat » obtiennent le consentement de leurs cibles avant d’orchestrer une attaque. Leurs activités sont légales et ils n’ont pas l’intention de nuire. Au contraire, ils contribuent à l’amélioration de la cybersécurité de leurs clients. C’est la différence essentielle entre un pirate « white hat » et un pirate « black hat ».
Les pirates « black hat » sont diamétralement opposés aux « white hats ». Ils n’obtiennent pas de consentement pour s’infiltrer dans les espaces numériques, et ils le font avec l’intention de nuire. Leurs activités sont illégales et les pirates informatiques « black hat » sont considérés comme des criminels.
Les pirates « gray hat » n’obtiennent pas non plus le consentement de leurs cibles avant d’attaquer, mais ils n’ont pas l’intention de nuire. Ils cherchent plutôt à mettre en évidence les failles de sécurité, afin que leurs cibles puissent les rectifier avant que ces vulnérabilités n’entraînent des problèmes plus graves. Il arrive que les « gray hats » demandent un paiement en échange, ce qui est contraire à l’éthique. Quelle que soit leur intention, les actions des pirates « gray hat » sont illégales, car ils agissent sans consentement.
Les pirates « white hat », « black hat » et « gray hat » ont des objectifs différents.
Les grands types de hacking
Les pirates informatiques ont recours à trois méthodes principales pour s’infiltrer dans les systèmes numériques. Elles consistent notamment en un piratage de réseau, l’ingénierie sociale ou un piratage de matériel.
Piratage de réseau
Ce type de piratage a lieu lorsqu’un pirate informatique s’infiltre sans fil dans un système en pénétrant dans son réseau. Une fois à l’intérieur, il peut utiliser ses compétences pour explorer le système et accéder à des informations restreintes.
Après avoir obtenu les protocoles du réseau, il peut pirater le routeur, les appareils et les logiciels associés au réseau. Cela peut lui permettre de mettre en œuvre une autre tactique de piratage connue sous le nom de reniflage (interception du trafic au sein d’un réseau pour obtenir des informations précieuses) ou de mener une attaque par rebond (mise hors service d’un réseau).
Piratage de matériel
Au lieu d’essayer de contourner la sécurité numérique, un pirate peut manipuler physiquement un appareil ou un serveur afin de pénétrer dans son infrastructure numérique. Par exemple, si un cybercriminel pirate un téléphone appartenant à un employé, il peut être en mesure d’accéder au réseau de l’entreprise.
Les pirates peuvent également rechercher un port USB non surveillé, sur lequel ils pourraient se brancher secrètement et télécharger des malwares. Ils peuvent également tenter de s’introduire dans un lieu physique, comme un bureau, pour accéder à des serveurs ou à des ordinateurs.
Ingénierie sociale
Il est souvent plus facile de tromper un être humain afin qu’il divulgue des informations que de passer outre un pare-feu. Les pirates informatiques obtiennent fréquemment des mots de passe et des informations privées par le biais d’escroqueries.
Le phishing est un type d’attaque d’ingénierie sociale qui consiste à se faire passer pour une personne ou une entreprise de confiance. Au cours d’une attaque de spear phishing, un pirate informatique peut envoyer un e-mail frauduleux à un employé en se faisant passer pour son patron. Il peut inventer une situation urgente et demander des données, amenant la cible à divulguer des informations sécurisées sans réfléchir.
Les entreprises ne sont pas les seules à être menacées : l’ingénierie sociale peut conduire au piratage de votre compte Instagram ou même de votre compte bancaire en ligne.
Protégez-vous contre les pirates informatiques
Tous les pirates informatiques ne sont pas mal intentionnés, mais certains veulent obtenir votre argent et vos données. Nous représentons tous une cible potentielle, et lorsqu’un pirate informatique accède à nos comptes, il peut faire des ravages.
Vous pouvez vous protéger des pirates informatiques en restant vigilant et en utilisant une application de sécurité numérique vous permettant de lutter contre les menaces en ligne. AVG AntiVirus Gratuit offre une protection puissante contre les malwares composée de six couches, y compris la possibilité de bloquer les pièces jointes dangereuses et les sites web malveillants. De plus, vous êtes immédiatement averti en cas de piratage de vos mots de passe de messagerie, ce qui vous permet d’agir immédiatement pour sécuriser vos données. Installez AVG dès aujourd’hui.