Vous êtes bien installé ? Maintenant préparez vos jetons : ici, vos jetons seraient les précieuses données de votre carte de crédit, vos numéros de compte bancaire ou même, votre identité. N’hésitez pas à miser un peu plus, car la maison à quelques jeux à vous proposer.
1. Créer ou s'identifier sur des comptes au hasard
Si vous aimez prendre de gros risques sans pour autant être récompensé, cela pourrait être votre passe-temps préféré. Il vous suffit de créer des comptes sur des sites Web aléatoires ou de vous connecter à des comptes existants à l’aide de liens que vous trouvez en ligne. Persévérez et vous perdrez tous vos jetons en un rien de temps.
Voici le piège : les pirates, les escrocs et toutes les autres crapules créent chaque mois 1,4 millions de nouveaux sites de phishing (hameçonnage), dans l’espoir que vous leur donnerez des informations de connexion ou des informations de compte. La plupart d’entre eux ne font pas long feu, mais le temps qu’ils soient démasqués, ils ont déjà réussi à tromper quelques victimes.
Si vous tenez compte du fait que sur Internet, il y a moins de 200 millions de sites Web actifs et que sur la plupart d'entre eux, vous pouvez créer un compte, vos chances de vous connecter à un faux site Web sont de…
0,7 %
Ce qui équivaut à vos probabilités de rencontrer un garçon de 11 ans nommé David.
Ça n’a pas l’air si terrible, n’est-ce pas ? Attendez, la maison a plus d'un tour dans son sac pour faire pencher la balance en sa faveur. Par exemple, vous pourriez recevoir par e-mail une offre très alléchante ou un « avertissement urgent » nécessitant votre attention immédiate... qui vous inciterait à vous connecter à une page d’accueil familière mais non moins truquée. Il s’agit d’ « e-mails de phising » (ou d’hameçonnage). Plus dangereux que les aliments périmés que vous propose le buffet du casino, c’est tout ce dont ont besoin les escrocs pour augmenter de manière significative vos chances de cliquer sur un lien malveillant.
Vous n’avez pas l’air convaincu. Vous cherchez peut-être quelque chose de plus audacieux ?
2. Ouvrir n’importe quel e-mail
Ah oui, un de nos classiques préférés. Cela fait longtemps que les gens jouent avec leur messagerie électronique. Mais il n’a jamais été aussi facile de gâcher votre journée en un clic.
C’est parce que les e-mails (y compris les e-mails de phishing dont nous venons de parler) sont le moyen préféré des pirates pour répandre leurs terribles pratiques. De fait, les e-mails sont à l’origine de 90 % des infections de malwares (programmes malveillants). Ce qui en fait un outil incontournable pour toute personne malintentionnée. Il a été signalé que de nos jours, un e-mail sur 50 était de nature malveillante. Donc si vous commencez à ouvrir tous les e-mails que vous recevez, la probabilité que l’un d’entre eux soit infecté par un malware est de...
2%
Soit autant que vos chances d’être admis à Mensa, la société à QI très élevé.
La « bonne » nouvelle, c’est que désormais, les principaux fournisseurs de messagerie intègrent généralement des bloqueurs de spam. Il faudrait donc vraiment y mettre du vôtre pour être infecté par ces e-mails. La mauvaise nouvelle, c’est que les pirates font parfois preuve de beaucoup d’intelligence dans leurs e-mails, en leur donnant une apparence assez authentique pour non seulement tromper le filtre, mais aussi vous induire en erreur. Alors, chaque fois qu’un e-mail vous demande de cliquer sur un lien ou un bouton, ou de télécharger une pièce jointe que vous ne reconnaissez pas, vous feriez mieux de l’éviter complètement… du moins, si vous n’êtes pas d'humeur à parier.
À ce propos...
3. Télécharger n’importe quelle application
Comme vous avez dû le remarquer, les smartphones sont très populaires. Et tant qu’à pouvoir tout faire depuis son appareil mobile, pourquoi ne pas miser ses données ?
Rien de mieux qu’une bonne application. Que ce soit un jeu, un outil pour calculer vos calories, une offre pour votre crêperie préférée, il y a des applications pour tout et rien. Les pirates s’en sont bien rendus compte. C’est la raison pour laquelle ils inondent le marché d’applications dont le seul but est de vous inciter à les télécharger pour qu’elles infectent votre appareil et vous volent tout ce que vous gardez de précieux.
Vous croyez peut-être qu'on exagère, mais ce n’est que la stricte vérité. 24 000 applications malveillantes sont chaque jour bloquées sur les boutiques d’applications pour Android. Sachant que Google détecte 99 % des applications malveillantes et que Google Play propose 6 140 nouvelles applications par jour, vos chances de télécharger un programme malveillant qui se serait faufilé, sont de...
3 %
Soit plus que vos chances de trouver l’amour sur Meetic.
Évidemment, cette statistique part du principe que 1 % des malwares parvient à passer entre les mailles du filet. Dans la réalité, ce nombre est beaucoup plus petit. Cependant, les malwares qui réussissent à passer inaperçu font généralement bien leur travail avant d’être détectés. Donc vos chances d’être infecté par l’installation aléatoire d’une application sont en fait plus élevées.
Ces chiffres ne vous font toujours pas peur ? Ne vous en faites pas, il y a des jeux bien plus sensationnels.
4. Consulter n’importe quel site
La roulette ne vous excite plus trop mais vous n’êtes pas encore prêt à essayer la roulette russe ? Voyons ce que ce petit jeu peut faire pour vous.
Internet regorge de malwares : dans les téléchargements, dans les e-mails et, bien sûr, dans les sites Web. Naviguez en toute insouciance et ce ne sera qu'une question de temps avant que vous n'atterrissiez sur un site Web infecté par un vilain virus capable de se propager sur votre PC ou votre téléphone. En fait, il y a toujours environ 18,5 millions de sites infectés par un malware. Avec moins de 200 millions de sites actifs sur le Web, cela signifie que si vous commencez à cliquer sur chaque lien que vous voyez, vos chances d'être infecté à chaque clic sont de…
9,25 %
C’est un peu plus que vos chances d’être admis à Harvard.
C’est quand même inquiétant, n’est-ce pas ? Amateurs de sensations fortes, voilà de quoi vous réjouir : sur ces 18,5 millions de sites infectés, la plupart sont de petits sites Web locaux mal sécurisés, gérés par des amateurs. Ce n’est pas le genre de site qui apparait sur la première page de Google. Donc, si vous voulez vraiment vivre dangereusement, allez consulter le site de votre église locale et faites-vous plaisir.
5. Utiliser des réseaux Wi-Fi publics
Voilà de quoi parier gros, au cas où vous auriez trouvé les autres jeux trop ennuyeux.
En voyage, ou dans un café, vous êtes sûrement ravi qu’il y ait un réseau Wi-Fi gratuit. Après tout, qui veut payer pour naviguer sur Internet ? Et les réseaux Wi-Fi publics sont si pratiques... On le sait tous, même les pirates qui cherchent une solution facile.
Comme les réseaux Wi-Fi ouverts ne sont pas chiffrés, vous pouvez facilement vous y connecter. Et les pirates peuvent aussi facilement espionner tout ce que font ceux qui sont connectés au réseau (il suffit d'un peu de savoir-faire et de quelques outils). Cela veut dire que les pirates peuvent voir les recherches que vous faites, les sites que vous consultez, et même ce que vous saisissez (y compris les mots de passe et les informations bancaires !). Si vous vous connectez à toutes les connexions Wi-Fi publiques, vos chances d’en utiliser une absolument non sécurisée sont de...
25 %
Soit autant de chances qu’une personne de plus de 65 ans ne sache pas nager.
En voilà un nombre qui fait peur. Et malheureusement, ,celui-ci ne présente aucun bon côté. Les réseaux Wi-Fi publics ne sont pas chiffrés et présentent toujours un risque. Si vous vous y connectez, votre seule chance est qu’il n'y ait pas de pirate dans le coin. Car s'il y en a, rien ne pourra l’empêcher de regarder tout ce que vous faites en ligne. (À moins que vous n’utilisiez un VPN.)
Ces jeux vous attirent ? Allez-y, jouez. Vous avez tout à perdre et rien à gagner mais... Oh mais vous avez AVG, non ? Alors j'imagine que vous n’êtes pas du genre joueur... En tout cas, le meilleur moyen de gagner à ce type de jeu est de ne pas jouer du tout.